1431 : une jeune patriote héroïque meurt brûlée 3 fois par l'Église pour avoir porté un pantalon

Jeanne d'Arc n'avait pas pu être condamnée à mort à partir de son procès. Nulle sorcellerie, nulle félonie, mais une femme aussi courageuse qu'émouvante qui se défendait de n'avoir voulu servir que Dieu et son roi. Le tribunal chrétien lui avait alors interdit de continuer à porter des vêtements d'hommes. Une vraie pucelle de combat va sur le champ de bataille en robe, apparemment. Quelque-chose comme ça.

Mais bien sûr, une fois dans sa gêole, après quelques jours, on lui vole ses vêtements de femme, et un noble anglais tente de la violer. Or elle sait que si elle se fait violer, non seulement elle perdra son honneur, mais elle finira sur le bûcher pour avoir été une fausse vierge, une menteuse et une sorcière. Alors elle remet ses habits masculins, pour éviter le viol, et finit condamnée à mort.

Blessée trois fois au combat, elle n'a pas peur de la mort, l'a déjà frôlée et côtoyé maintes fois sur le champ de bataille. Mais finir sur le bûcher, réservé aux êtres impurs, aux sorcières et aux infidèles, lui est insupportable : « J'aimerais mieux être décapitée sept fois que d'être ainsi brûlée » aurait-elle dit.

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Coiffée de la mitre d'infamie, affublée d'un écriteau décrivant ses péchés, elle est brûlée vivante. Le bourreau écarte les fagots pour que le public soit bien témoin que c'est bien Jeanne d'Arc qui brûle, et ainsi tout le monde la voit nue, le corps déshabillé par les flammes. Le cardinal de Winchester avait commandé trois crémations successives pour qu'il ne reste plus rien de la jeune femme. "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière" ne disent-ils pas en souriant ?

La suite est décrite avec précision par wikipédia :

La seconde crémation dure plusieurs heures et fait exploser la boîte crânienne et la cavité abdominale dont des morceaux sont projetés sur le public en contrebas, laissant au centre du bûcher les organes calcinés à l'exception des entrailles et du cœur (organes plus humides brûlant moins vite) restés intacts. Pour la troisième, le bourreau ajoute de l'huile et de la poix et il ne reste que des cendres et des débris osseux qui sont dispersés, à quinze heures, par Geoffroy Thérage dans la Seine.

Jeanne d'Arc — Wikipédia

Bien plus tard, face à la persistance de l'amour du peuple pour Jeanne d'Arc, l'Église en fit une sainte pour profiter de sa renommée, et minorer son rôle direct et indiscutable dans la crémation vivante de Jeanne d'Arc. Il aura fallu presque 500 ans pour que l'Église canonise l'héroïne qu'ils avaient fait mourir d'une des pires façons. Brûlée trois fois pour un pantalon.

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Les religions yahviques doivent se débarrasser de leurs fanatiques, des quelques-uns qui y croient vraiment. Elles n'ont pas d'autres choix.

Les fanatiques sont très utiles en temps de guerre, on les envoie mourir au nom de Yahvé, et on leur bricole une aura de martyr.

Seulement lorsque le fanatique survit, qu'il n'est plus utile à quelques batailles, et quand en plus il jouit d'une certaine renommée, il devient très gênant et il faut s'en débarrasser.

Le plus rapide, c'est de le cramer en l'accusant d'hérésie. De toute façon, dans le yahvisme, tout le monde est plus ou moins hérétique, puisqu'il impose des normes intenables et des raisonnements absurdes. On peut toujours trouver une bonne raison de brûler quelqu'un, ou de lui couper la tête, ou de l'émasculer.

J'ai toujours vu Jeanne d'Arc comme une possédée et une folle furieuse.

A cette époque, le roi d'Angleterre aussi avait son "illuminée" qui entendait des voix et galvanisait les troupes sur le champs de bataille. C'était bling bling, c'était la classe. Si les français avaient perdu la guerre de 100 ans, on aurait eu une autre Jeanne d'Arc, la Jeanne d'Arc anglaise, ou une autre, parce que tout le monde avait la sienne.

Des Jeanne d'Arc, le christianisme en produit par paquet de 12 tous les jours, parce que c'est une idéologie propre à l'hystérisation. Le yahvisme propose à l'individu un Surmoi totalement incompatible avec ses aspirations profondes, son Ça. Le résultat, c'est que le Moi, emprisonné entre ces 2 instances contradictoires, devient fou.

Si demain on instaurait une religion dans laquelle le tabou absolu, le pêché ultime, c'est de faire caca, dans laquelle faire caca serait la certitude d'aller en enfer, ce qui se passerait, c'est que tout le monde prétendrait ne pas faire caca, intégrerait l'idée que c'est un pêché, mais ferait caca quand même, ce qui provoquerait culpabilisation, déni, haine de soi, et en bout de course, folie. Folie et fanatisme. On verrait des milices se former pour traquer les hérétiques qui font caca, et on irait faire la guerre pour tuer des ennemis soupçonnés de faire caca, et on trouverait des fanatiques prêts à le faire avec conviction. Le yahvisme c'est la même chose.

Quant aux catholiques qui vouent un culte à JA, c'est parfaitement délirant.

Y a une expression très connue qui dit "brûler ce qu'on a adoré". Elle est très juste, on commence par adorer quelque chose, à s'en nourrir, puis pour s'en émanciper, il faut la désacraliser, il faut "tuer le père" en quelque sorte. C'est un fonctionnement assez sain.

Chez les cathos c'est l'inverse, on adore ce qu'on a brûlé. D'abord on détruit quelque chose, sous des prétextes fallacieux, parce que cette chose nous dérange, puis on se réapproprie cette chose pour lui faire dire ou pour symboliser ce qui nous arrange. C'est odieux.

Jeanne d'Arc est une triple victime du yahvisme. D'abord parce qu'elle y a cru, ce qui l'a rendu folle, ensuite parce que les yahvistes l'ont brûlé après l'avoir utilisé, et enfin, parce que maintenant les yahvistes en ont fait une icône.

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C'est carrément ça. D'ailleurs, plusieurs des "martyrs chrétiens" ont été identifiés comme des personnages païens qu'ils ont massacrés. Sainte Catherine, par exemple, c'est la copie chrétienne d'Hypatie. Ils te tuent, ils absorbent ton âme, puis ils te transforment en sainte. Ceci n'est pas arrivé qu'avec Jeanne d'Arc ni qu'avec des yahvistes, mais aussi avec des résistants au christianisme. Quel pire massacre moral que réécrire l'histoire et faire passer ton supplice pour un calvaire enduré par ceux que tu as combattus et qui t'ont fait agoniser ? On peut voir là toute l'étendue de l'ignomie morale dont sont capable les yavhistes.

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C'est un procédé absolument abject.

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Certains dingos se sont émus et réjouis des conversions à l’Islam de Sophie Pétronin et Silvia Romano durant leur captivité. Ces religions ont décidément tant (tout) en commun.

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Quoi !? C'est ça, la fameuse figure qui a servi à réconcilier les catholiques de France avec les républicains ? C'est fou comme il leur en faut peu.

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